Chaque année, toujours plus de monde, toujours plus d’adresse à visiter, toujours plus de cadeaux, toujours plus de poids.
Les équipes du Père Noël s’organisent tout au long de l’année pour mener à bien cette mission qui fait rêver tant de gens, et surtout tellement d’enfants.
Vous avez entendu parler de l’académie des lutins, grâce à elle et à la révélation de la magie, le nombre de lutins opérationnels ne sera jamais un problème. Mais ça, c’est une autre histoire.
Aujourd’hui, nous nous penchons sur l’attelage, parce que vous vous doutez bien que plus c’est lourd, plus il faut d’énergie pour tirer le traineau. Les premières traces écrites des rennes du Père Noël remontent à 1823, date à laquelle nous avons eu connaissance du nombre de rennes et de leurs prénoms : 4 mâles (Tonnerre, Tornade, Furie et Comète) et 4 femelles (Danseuse, Fringuante, Eclair et Cupidon).
Ce n’est qu’en 1939 que l’attelage se voit renforcé par Rudolf, vous savez le renne au nez rouge, vous avez sûrement dû chantonner une fois ou deux cet air bien connu de Noël ?!
1939, soit 116 ans après les premiers écrits retrouvés sur l’attelage. Si l'on s’en tient à cette logique, un nouveau renne ne devait plus tarder à faire son apparition.
Au Pôle Nord, ils sont considérés comme des héros. Ils sont beaux, ils sont forts, et en plus ils sont magiques ! Et même si le Père Noël a toujours souhaité qu’il y ait la parité dans son attelage, aucun renne n’a développé de pouvoirs magiques depuis Rudolf.
Comme ils sont magiques, les rennes du Père Noël ont leur propre écurie. Ils communiquent entre eux par la pensée, ainsi qu’avec leurs soigneurs à qui ils font ressentir leurs émotions. Ce sont les lutins guérisseurs qui prennent soin d’eux, et comme leur nom l’indique, ils possèdent la magie de soigner. Ils ont la capacité de comprendre et de ressentir les émotions et les besoins des rennes magiques.
Cela fait maintenant plus de 30 ans que Dimigri s’occupe des ses petits protégés. A présent, il les connait tous à la perfection et vice-versa. Il a toujours eu l’habitude de voir les petits rennes des environs venir à l’écurie pour observer leurs héros. Il avait remarqué une petite maligne, qui arrivait toujours avant les autres. Au fil du temps il avait pris l’habitude de sa présence et lui faisait même la causette. Petit à petit, Dimigri se rendit compte qu’elle commençait à lui répondre par des émotions. Il n’en revenait pas, comment était-ce possible ? Et surtout, qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Les jours passèrent et il n’en avait encore parlé à personne. Il voulait être sûr de ne pas se tromper, car si ce qu’il pensait être vrai l’était vraiment, c’était une très grande nouvelle ! La plus importante de ces dernières décennies !
Un matin, comme pour sortir Dimigri de ses tourments, notre jeune renne lui dit :
« Bonjour Dimigri, je suis désolée de te causer tant de soucis ces derniers temps. »
Bien sûr, aucune voie ne venait de sortir de sa bouche, elle venait de s’adresser à lui par la pensée.
« Mai… mais, tu parles ?! bredouilla le lutin.
« Oui, répondit-elle, je peux faire ça maintenant. »
« C’est incroyable, tu es incroyable, s’émerveille Dimigri avant de rajouter, viens, j’ai quelqu’un à te présenter ! »
Dimigri savait qu’à cette heure-ci, le Père Noël était en train de faire sa promenade journalière dans le parc à sapins. Il disait à qui voulait bien l’entendre que s’il ne la faisait pas, sa journée n’était pas réussie.
Quand il leva les yeux, et vu Dimigri et la jeune renne approcher, il comprit que sa journée allait être différente des autres. Il ressentit un élan de joie et d’excitation. Il les laissa approcher et prendre la parole.
« Bonjour Patron, lui dit respectueusement le lutin guérisseur.
Il allait lui répondre quand il entendit :
« Bonjour Père Noël, je suis tellement heureuse d’être là aujourd’hui. »
Le Père Noël ne comprit pas tout de suite ce qu’il était en train de se passer. Il écarquilla de grands yeux et l’étonnement et l’incompréhension laissèrent la place à l’amusement, puis à la joie. Il se mit à rire si fort que nos deux amis sursautèrent.
« Mais c’est moi qui suis plus qu’heureux de te rencontrer. Tu es un renne magique, et en plus jamais pareille magie n’avait fait son apparition ! De mémoire de lutins, aucun renne n’avait jamais parlé. Mais dis-moi, peux-tu communiquer avec tout le monde ?
« Mmmmh… je pense que oui, répondit-elle.
« Nous allons t’aider à vérifier tout ça mon amie, mais aujourd’hui, nous allons te présenter à tout le monde. Fêtons-ça, mais avant, nous allons immortaliser ce moment ! »
Le Père Noël sortit alors un petit appareil photo de sa poche. Il faut savoir qu’il en a toujours un sur lui. C’est un grand sentimental totalement fan de photo. Il a même dit un jour à sa femme, que s’il n’avait pas été Père Noël, il aurait été photographe… On a un peu de mal à l’imaginer, mais bon !
Pendant qu’il se plaçait à côté d’elle et tendait le bras pour prendre la photo, notre amie s’étira autant qu’elle le pût afin de coller son museau sous l’objectif. Le Père Noël surprit, se mit à rire à nouveau et lui dit gentiment :
« Je vois que toi aussi tu aimes les photos ! Et puisque tu vas intégrer mon attelage, il te faut un nom. Que penses-tu de Selfie ? Oui ! Tu seras Selfie, le renne connecté !
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